jeudi 18 août 2016

Je vis je meurs de Philippe Hauret


Présentation éditeur
Serge, veuf, soixante ans, qui a le sentiment d’être passé à côté de sa vie… Janis, la vingtaine, jeune et paumée, qui ne s’en sort pas et se cherche encore… Carlos, José, Sammy, les petits caïds de la cité… Mattis, le flic en perdition… Toro qui se prend pour un dur… Carole, la compagne éphémère… Rémi, l’autre flic, l’ami des soirs de planques… Des personnages ordinaires, des « vrais » gens de la « vraie » vie… Avec leur cœur, leurs désirs, leurs doutes et leurs conneries… Mais qui, tous, ont la farouche volonté de vouloir changer d’existence, de remettre les compteurs à zéro et de repartir gonflés à bloc ! À chacun sa manière… À chacun son karma… À chacun son destin… Le fric, le pouvoir, l’amour, la cavale ou la mort ! Il y en aura pour tout le monde…

Ce que j’en pense
Ce premier roman noir de Philippe Hauret attendait depuis quelques mois sur la PAL et il a été vite lu : je me suis prise au jeu de ce qui m’a d’emblée paru être un roman noir de facture assez classique. Classique ne veut pas dire sans intérêt, attention…
Il y a dans Je vis je meurs les ingrédients d’un bon roman noir, quand le genre s’attache à des trajectoires de vie qui ne demandent qu’à se fracasser. Serge, paisible retraité, voit sa vie changer quand il vole au secours d’une belle demoiselle en détresse, Janis, et le lecteur sait tout de suite qu’il paiera cher cette volonté de changer sa vie in extremis. Il y a Mattis, qui reprend l’archétype du flic à la dérive, qui a vu sa vie exploser, qui ne peut se débarrasser de ses addictions (alcool, came, jeu), qui se demande lui aussi si sa vie pourrait prendre une autre direction.
Il y a dans ce roman la violence et le désespoir, la fureur et la tragédie, servis par une écriture sobre et belle, par une construction au cordeau, très bien rythmé. Alors d’accord, Philippe Hauret ne révolutionne peut-être pas le polar, mais qu’importe ? Il trousse un beau roman noir, avec des personnages forts, et moi, j’ai passé un excellent moment.

PS : et oui, le titre est bien une référence au sonnet de Louise Labé... ;-)

Philippe Hauret, Je vis je meurs, Jigal, 2016.


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