mercredi 2 mars 2016

Ah, mon petit Marcel, ça faisait longtemps...


Quand j'étais adolescente, j'avais une fascination pour Marcel Proust (oui madame) qui grandissait au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture de La Recherche. Traitez-moi de snob, mais l'oeuvre proustienne est une des plus marquantes de ma vie de lectrice. Et, toujours adolescente, j'adorais faire remplir le questionnaire de Proust à mes amis, l'exercice pouvait nous occuper des heures entières... Je suis tombée récemment sur ce questionnaire et l'envie est venue de me soumettre à ce questionnaire, quelques vingt-cinq ans plus tard...

Le principal trait de mon caractère
L’anxiété.

La qualité que je préfère chez un homme
Son féminisme

La qualité que je préfère chez une femme
Son esprit d’indépendance

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis
L’envie qu’ils suscitent en moi d’être avec eux.

Mon principal défaut
La procrastination

Mon occupation préférée
La procrastination

Mon rêve de bonheur
Etre sereine en toutes circonstances et avoir du temps.

Quel serait mon plus grand malheur
Devenir aveugle

Ce que je voudrais être
Moi en plus volontaire, en plus engagée.

Le pays où je désirerais vivre
Un pays qui a et se sent des perspectives d’avenir.

La couleur que je préfère
Le noir.

La fleur que j’aime
La renoncule.

L’oiseau que je préfère
Le moineau.

Mes auteurs favoris en prose
Manchette, Modiano

Mes poètes préférés
Je ne lis plus de poésie.

Mes héros dans la fiction
Les perdants magnifiques du roman noir.

Mes héroïnes dans la fiction
Les héroïnes qui assument leurs désirs.

Mes compositeurs préférés
Difficile de répondre…

Mes peintres favoris
Raoul Dufy

Mes héros dans la vie réelle
Ceux qui renoncent au pouvoir quand il leur tend les bras.

Mes héroïnes dans l’Histoire
Celles qui n’ont pas leur nom dans les livres d’Histoire

Mes noms préférés
Celui que je murmure à son oreille.

Ce que je déteste par-dessus tout
Qu’on envahisse mon espace.

Personnages historiques que je méprise le plus
Ceux qui se réclament du peuple en s’essuyant les pieds sur lui pour grimper plus haut (ça fait du monde).

Le fait militaire que j’admire le plus
Celui qui consiste à barrer la route à un char, désarmé. Les faits militaires qui sont impossibles à réussir et qui changent pourtant tout.

La réforme que j’estime le plus
Le droit à la contraception et à l’avortement.

Le don de la nature que je voudrais avoir
Une belle voix.

Comment j’aimerais mourir
Sans douleur et sans regrets.

Etat présent de mon esprit
Une légère angoisse.

Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence
Celles qui me font rire.

Ma devise
Ce n’est pas exactement une devise, peut-être une profession de foi, et elle est signée Henri Michaux : "Si nous ne brûlons pas, comment éclairer la nuit ?"

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