vendredi 8 novembre 2013

La garçonnière d'Hélène Grémillon


Présentation
Argentine, fin des années 1980. Un psy est accusé du meurtre de sa femme, Lisandra. Eva-Maria, l’une de ses patientes, durement éprouvée durant les années de dictature, va enquêter : elle ne croit pas à la culpabilité de son thérapeuthe.

Mon avis
Alors déjà, je ne risque pas le spoiler, parce que j’ai déjà oublié le dénouement de ce roman. Oui, je sais, c’est consternant, surtout si on admet que cette lecture s’est achevée il y a quinze jours environ. Voilà ce qui arrive quand on poursuit par une lecture autrement saisissante (Mudwoman de Joyce Carol Oates). Mais revenons à La garçonnière. Je n’avais jamais lu cette auteure, je sais pourtant qu’Hélène Grémillon a eu un beau succès avec Le confident. Un passage à La grande librairie et un prêt m’ont amenée à lire La garçonnière, dont le sujet et le côté polar me plaisaient. De fait, ce fut une lecture assez plaisante, pas totalement captivante mais jamais lassante. Hélène Grémillon a une jolie plume et le roman est bien construit. Néanmoins, j’ai été déconcertée par l’ambivalence de ce récit, qui oscille entre la chronique d’un amour empoisonné par la jalousie et l’analyse des conséquences de la dictature argentine, des années après. Le roman réussit l’un et l’autre, ou plutôt devrais-je dire l’un à côté de l’autre, sans jamais – à mes yeux – parvenir à vraiment concilier les deux, sinon par un dénouement (ça y est, ça m’est revenu !) auquel j’ai eu du mal à adhérer. Je n’ai pas été convaincue par les personnages, un peu caricaturaux à mes yeux. Restent de très belles pages sur la jalousie, sur les meurtrissures d’un pays. Enfin, je lis ou entends çà et là que La garçonnière est un page turner redoutable, qu’on ne peut plus lâcher : certes, je n’ai pas été tentée de l’abandonner, mais de là à dire que j’étais captivée, il y a un énorme pas…

Pour qui ?
Pour ceux qui ont aimé Le confident ?

Le mot de la fin
Sympathique mais dispensable.


Hélène Grémillon, La garçonnière, Flammarion, 2013.

2 commentaires:

Aifelle a dit…

Je n'ai pas lu "le confident" et c'est celui que je lirai en premier .. quand je pourrai.

Tasha Gennaro a dit…

Je pense que c'est mieux, en effet! Ceci dit, je ne suis pas certaine que je me hasarderai à le lire, pour ma part.